La stratégie est bien connue : on commence par fermer divers services (urgences, maternité etc.). Ensuite, comme dans le cas de celui d’Oyonnax avec celui de Bourg-en Bresse, ce sont les directions de plusieurs hôpitaux qui fusionnent, avec pour résultat la concentration vers un pôle unique, et, pour chacun d’entre nous, tous les problèmes qui en découlent : attente interminable aux urgences, manque de lits dans les services, désespoir du personnel et, surtout, mise en danger de la population.
« Cela, pense-t-on parfois, c’est pour le département d’à côté ». Par exemple pour le Jura où l’on a commencé par fermer la maternité de Champagnole, puis la chirurgie, puis les urgences de Salins-les-Bains. Aujourd’hui c’est l’hôpital de Saint-Claude qui doit être absorbé par celui de Lons-le-Saunier. Mais dans l’Ain, la maternité de Nantua, au prix d’une réduction de moitié de la capacité totale, a déjà été absorbée par celle d’Oyonnax dont l’hôpital risque de fusionner prochainement avec celui de Bourg-en-Bresse. On peut se poser la question, comme dans le Jura, avec son unique hôpital situé à Lons-le-Saunier, ira-t-on à terme dans l’Ain vers un seul hôpital situé à Bourg-en-Bresse pour tout le département ?
Derrière la disparition des hôpitaux publics, c’est la destruction de la Sécurité Sociale. Comme les gouvernements précédents, ceux de François Hollande y ont pris leur part. C’est ainsi que la loi de financement de la Sécurité Sociale de Marisol Touraine a imposé 4 milliards de coupes supplémentaires à l’Assurance Maladie et 1,5 milliard au fonctionnement des organismes de Sécurité sociale.
Pour autant, ce n’est jamais suffisant aux yeux de l’Union Européenne, et Pierre Moscovici, commissaire européen, l’a d’ores et déjà indiqué : « Il faut continuer les réformes menées ces dernières années et faire davantage. Ce sera la responsabilité du prochain gouvernement »… et, après la suppression de 16 000 emplois dans la branche maladie, on nous promet d’en supprimer 10 000 de plus !
Le programme d’Emmanuel Macron, comporte la disparition des cotisations salariales « pour rapprocher le salaire brut du salaire net», le déremboursement des «soins inutiles», la mise en place de la «télémédecine»…
IL FAUT METTRE UN COUP D’ARRÊT !
Le gouvernement que nous voulons abrogera la loi Touraine.
Il en finira avec les suppressions d’emplois dans la santé et à la Sécu.
Il mettra fin aux exonérations de cotisations sociales (445 milliards d’euros volés aux salariés depuis vingt ans).
IL RÉTABLIRA UNE SÉCURITÉ SOCIALE CONFORME AUX PRINCIPES DE 1945, FINANCÉE PAR LA PARTIE DIFFÉRÉE DE NOTRE SALAIRE, EN MESURE DE FONCTIONNER DIGNEMENT ET DE RÉPONDRE EFFECTIVEMENT AUX BESOINS DE LA POPULATION EN MATIÈRE DE SANTÉ!