RÉQUISITION DES 400 MILLIARDS DONT UNE PARTIE DOIT SERVIR POUR SAUVER L’ÉCOLE !

La crise actuelle amplifie les inégalités scolaires : malgré l’enseignement à distance, des milliers de jeunes se sont retrouvés totalement coupés de l’école (logements trop petits, absence ou manque de matériel informatique et d’internet, parents télé-travaillant). Alors que c’est au Cours Préparatoire que se joue une grande partie de la scolarité, dès avril des enseignants alertaient sur la situation de milliers d’élèves de CP ne sachant pas encore lire. Leur avenir est scellé si rien n’est fait.

C’est justement à ce moment que le ministère de l’Éducation Nationale a annoncé de prochaines fermetures, en plein confinement, pensant éviter que parents et enseignants puissent organiser la bataille pour le maintien de toutes les classes !
Dans l’Ain : Bourg-en-Bresse, écoles des Dîmes et Charles-Robin ; Thoiry, école Les Gentianes ; Nantua, école Jean-Louis Aubert ; Jassans-Riottier, école de la Mairie ; Loyettes ; Saint-Maurice-de-Beynost et Montréal-la-Cluse :
8 FERMETURES ANNONCÉES, 8 FERMETURES DE TROP !
Les parents d’élèves de Montréal-la-Cluse rétorquent : « Il y a une difficulté majeure qui est le niveau de langage des élèves depuis plusieurs années ». La fermeture va anéantir tout le travail réalisé par les enseignants. Ils ajoutent :
« FERMETURE INADMISSIBLE, ENCORE PLUS EN CETTE PÉRIODE DE CRISE SANITAIRE ! »


L’académie de médecine, l’ordre des médecins et même les scientifiques désignés par Macron lui-même préconisaient un retour à l’école en septembre, mais, au lieu de respecter cet avis en donnant en septembre les moyens humains et matériel exceptionnels nécessaires pour combler le retard dû au confinement, pour MACRON, l’école devait, coûte que coûte, reprendre le 11 mai, et reprendre sans tests, sans les masques exigés par le code du travail, sans les protections indispensables … pourquoi ?


L’aveu du capital financier à cette question est donné par leur journal (Les Échos, 10 avril) : « La certitude est qu’il faut […] sortir du confinement. Cela signifie qu’on doit en revenir à la stratégie de l’immunité collective et accepter les morts qui vont avec. On va […] distribuer des masques mais pas trop (il faut que les gens attrapent la maladie) ». La vérité c’est qu’il fallait que les parents reprennent le boulot pour que les profits reprennent, au mépris de la santé des travailleurs et des enfants , d’où la réduction de l’école au rang de garderie facultative.


Légitimes sont les inquiétudes des parents, qui pour certains refusent de prendre des risques en mettant leurs enfants à l’école, qui pour d’autres veulent les remettre en classe car ils ne peuvent plus les garder, ou souhaitent qu’ils aient à nouveau de vrais cours. Tous partagent l’inquiétude pour la santé et l’avenir de leurs enfants.
Quel avenir ? Le 10 mai M. Blanquer annonce dans le JDD que « La rentrée ne ressemblera sans doute pas aux précédentes. Cette reprise de mai-juin nous permet d’expérimenter des modalités de fonctionnement, nécessairement mixtes, entre présence à l’école et enseignement à distance […]. C’est l’occasion de moderniser le système éducatif. »


Aucun doute n’est permis, Il s’agit pour ce gouvernement d’achever la destruction de l’enseignement !


Mais le gouvernement Macron-Philippe a fait voter le 19 mars une loi votée à l’unanimité, offrant 300 milliards d’euros pour les banquiers (portés depuis à 400 milliards). Ce vote est incompatible avec les mesures d’urgence qui permettraient aux élèves d’avoir un vrai rattrapage, un véritable enseignement, et permettre de sauver les travailleurs de la crise !

Non au sacrifice des jeunes générations !
Non à la fermeture de classes dans l’Ain !

Réquisition des 400 milliards d’euros offerts aux banques pour sauver l’école !

Signez la pétition de La Tribune des Travailleurs ( lien internet : latribunedestravailleurs.fr )
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