Restitution des 400 milliards attribués aux banques
Pour les affecter à un plan d’urgence de sauvegarde des travailleurs et de leurs familles
Le 19 mars, l’Assemblée nationale unanime a voté une loi qui accorde 343 milliards d’« aide aux entreprises ». Sur ces 343 milliards, 300 iront aux banques*. Cette loi votée au début de la crise de l’épidémie a ordonné toute la politique gouvernementale. Par simple décision gouvernementale, les 343 milliards sont devenus 400 le 23 avril. Recevant les prêts, les patrons les utilisent pour mettre en œuvre des plans de licenciements massifs. C’est inacceptable : ce ne sont pas les banques qui doivent être défendues, protégées et sauvées, mais la population !
Nous exigeons :
Abrogation immédiate de la loi du 19 mars 2020 !
Restitution des 400 milliards d’euros attribués aux banques !
C’est une nécessité vitale, urgente. Pour empêcher la catastrophe sociale, qui – du fait de la politique gouvernementale et patronale –s’ajoute à la catastrophe sanitaire, des mesures d’urgence doivent impérativement être prises. Que les 400 milliards soient immédiatement affectés à un plan de sauvegarde de la population laborieuse pour :
– l’interdiction des licenciements ;
– l’embauche de dizaines de milliers de personnels soignants ;
– l’embauche de dizaines de milliers d’enseignants nécessaires pour organiser le rattrapage scolaire ;
– la distribution gratuite de masques à toute la population ;
– l’organisation gratuite du dépistage de toute la population ;
– le maintien du salaire pour tous les salariés, des revenus et allocations pour tous ;
– la suspension immédiate du paiement de toutes les factures de gaz et d’électricité ;
– la réquisition immédiate de tous les bâtiments disponibles pour tous ceux qui n’ont pas de logement ;
– l’approvisionnement en denrées de base gratuites pour toutes les personnes en difficulté ;
– l’arrêt des privatisations et la renationalisation des services publics détruits.
Travailleurs, mères de famille, jeunes, retraités, chômeurs, travailleurs précaires, citoyens confrontés à l’épidémie et à la catastrophe sociale, nous affirmons : ces mesures sont l’urgence. Elles ne peuvent attendre.
Je m’associe publiquement à cet appel : signer sur le site de la tribune des travailleurs
(3 500 signatures ont été rassemblées sur l’appel lancé le 25 mars 2020 à l’initiative du journal La Tribune des travailleurs, qui, avec le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID), se prononce pour en finir avec le gouvernement Macron, pour la liquidation de la Ve République, pour un gouvernement des travailleurs et de la démocratie.)
* Sur les 343 milliards débloqués par la loi de finances rectificative du 19 mars, 300 milliards sont constitués par la « garantie de l’État » sur les prêts octroyés aux entreprises par les banques. On peut se reporter au site de l’Assemblée nationale pour constater le caractère unanime de ce vote.